Personne n’ignore le fameux cliché tout droit sorti des documentaires sur la vie sauvage des animaux d’Afrique, où l’on aperçoit les grands fauves roupiller tranquillement sous un soleil de plomb, semblant alors à peu près aussi inoffensifs qu’une bande de chatons à l’heure de la sieste. Cependant, on connaît tous également la suite des évènements : sitôt qu’une gazelle, une antilope, ou n’importe quelle autre proie pouvant satisfaire leur appétit apparaît, les prédateurs sont capables de sortir de leur torpeur en un quart de seconde, et de passer à l’action en capturant leur victime avant même que cette dernière ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait. Mais comment font-ils, quelles sont leurs techniques de traque ? C’est ce que nous allons découvrir au sein de cet article, qui étudiera les méthodes de chasse employées par les prédateurs de la savane.
La période d’observation
En premier lieu, il est essentiel de réaliser que le plus gros de la chasse est composée d’une longue et lente période d’observation, durant laquelle nos fauves se prélassent au soleil, couchés les uns à côté des autres. Donnant l’air d’être assoupi ou du moins en pleine relaxation, il n’en est pourtant rien, notre groupe de fauves est en réalité en plein travail, étudiant les environs avec la plus grande attention et étant en mesure de se communiquer leurs réflexions discrètement de par leur proximité. Généralement postés non loin d’un point d’eau, lieu stratégique s’il en est puisque tous les animaux des environs viennent s’y désaltérer, les fauves ont un point d’observation idéal, qui leur permet de repérer aisément une cible potentielle. Il ne leur reste alors plus qu’à attendre patiemment qu’un animal commette l’erreur de se retrouver isolé pour passer à l’attaque à proprement parler.
La phase d’attaque
Cette seconde phase peut tout à fait être comparée à un ballet bien rôdé où chacun tient un rôle et occupe une place bien définie. L’essentiel à ce stade de la chasse est la rapidité : si la poursuite s’éternise, leur proie a de grandes chances de leur échapper, il est donc crucial d’être extrêmement rapide et de ne faire aucune erreur. Ainsi, un seul animal est chargé d’aller au contact récupérer la pitance, tandis que les autres fauves vont se placer à des points stratégiques autour de la proie isolée, afin de lui bloquer toute voie de sortie et d’éviter qu’elle ne puisse s’échapper. A cette étape, la pauvre antilope qui a eu le malheur de se trouver prise au sein de ce filet diabolique n’a déjà plus aucune chance, même si elle continuera de se débattre jusqu’au coup de crocs mortel avec l’énergie du désespoir.
Cette méthode de chasse simple mais extrêmement efficace est souvent reprise par les professionnels du marketing, qui établissent alors un parallèle entre la recherche des clients et la chasse. Les principales règles de conduite à en retirer sont qu’il est primordial de prendre le temps d’étudier convenablement le marché afin de savoir où les prospects se trouvent, puis de décider d’un emplacement stratégique pour pouvoir les observer à votre guise. Il est ensuite préférable de se faciliter la tâche en ciblant en priorité la population qui sera la plus aisée à convaincre. Finalement, un bon argumentaire de vente est un argumentaire qui a été préparé et répété maintes et maintes fois à l’avance, laissant peu de place à l’improvisation, et dans lequel on aura introduit un critère d’urgence. Alors, inspiré par ces leçons de chasse données par les grands prédateurs de la savane ? Vous pensez pouvoir y trouver une application dans votre vie professionnelle ou personnelle ?