MEC101

Quand avoir un enfant est compliqué

Les causes de l’infertilité

La surprise est souvent la première réaction des couples qui n’arrivent pas à concevoir un enfant naturellement. Car la décision de « faire un enfant » semble être a priori l’étape la plus longue et la plus compliquée. Une fois la contraception arrêtée, le couple s’attend à ce que la grossesse survienne rapidement. Quand elle n’arrive pas, beaucoup de choses sont remises en cause au sein du couple. Et il est même difficile de faire le constat qu’après plusieurs mois d’essai, le fait de ne pas réussir à avoir un enfant naturellement est anormal.

Des problèmes de couple en vue ?

Les conséquences psychologiques de cet échec, puis de la découverte de l’infertilité, sont à prendre au sérieux. Car cela peut être l’occasion d’une crise profonde au sein du couple, qui peut remettre en question ses envies communes, le sens de sa vie, de son amour… Les sentiments de culpabilité sont difficiles à partager, d’autant plus lorsqu’il est clair que l’infertilité est le fait de l’un des deux partenaires. Comprendre que les fonctions naturelles de reproduction ne marchent pas chez soi constitue un choc important et peut amener une remise en question personnelle et de graves problèmes de couple.

Des solutions

Actuellement, les dispositifs d’aide médicale à la procréation sont efficaces et consulter un médecin permet de s’orienter vers les solutions les plus appropriées en vue d’une grossesse. Quel que soit le diagnostic, que l’infertilité soit le fait d’un des partenaires ou des deux, ces consultations, et le long chemin qui s’annonce ensuite, doivent être suivis par les deux partenaires. En effet, ces examens sont longs et souvent anxiogènes, et les solutions proposées doivent être choisies et mises en place par le couple.

Exemples d’alternatives

Une fois la cause de l’infertilité identifiée, le médecin peut proposer diverses solutions ; l’insémination artificielle avec sperme du conjoint ou d’un donneur, la fécondation in vitro ou l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes. Le choix de l’orientation est fait par le couple et le médecin. Pour certains couples, aucune cause ne peut être avancée avec certitude. Dans ce cas, il est conseillé de commencer un travail psychologique afin d’écarter la possibilité que le désir d’enfant soit conjugué à une peur ou un refus de la grossesse. Si la cause est déterminée, une fois le traitement de l’infertilité choisi, le chemin est souvent encore long car de nombreux échecs et autant de déceptions sont possibles. Il faut donc faire preuve de patience et de beaucoup de réalisme pour ne pas se décourager, et que ces épreuves ne fragilisent pas le couple mais le renforcent. Souvent, des psychologues sont présents dans les services d’assistance médicale à la procréation, et ils peuvent permettre de mieux vivre les échecs du traitement.

Et en dernier recours ?

Si, après plusieurs essais, les traitements ne fonctionnent pas, deux solutions sont possibles. La première est de renoncer au désir d’enfant, ce qui est parfois très difficile à faire, en particulier pour certaines femmes qui voient la maternité comme la réalisation de leur féminité. Pour le couple, cet échec est difficile à gérer également, surtout lorsqu’il s’était lancé de façon éperdue et exclusive dans son projet d’enfant. Beaucoup de communication et un soutien psychologique peuvent alors aider le couple à sortir de ce sentiment d’échec pour retrouver une relation stable et épanouie. L’autre solution est l’adoption. Elle signifie renoncer à l’idée d’une grossesse et d’une filiation biologique, mais pas au désir d’avoir un enfant. Là encore, le chemin est long et semé d’embûches. Il faut savoir être patient et persévérant.

À Propos de l'Auteur