Ils n’ont jamais fait l’amour et ont passé le cap des 30 ans : qui sont ces personnes et comment vivre cette virginité dans une société qui met le sexe au premier plan de la vie publique et privée ?
Encore vierge après 30 ans : un cas loin d’être rare
Grâce à l’explosion des échanges et des forums sur Internet, il est facile de voir que la virginité après 30 ans est loin d’être un phénomène rare. Il suffit de quelques clics pour accéder à des histoires poignantes, inquiètes ou difficiles et comprendre que derrière ce que nous disent les magazines et les médias de manière générale, le sexe n’est ni un acquis, ni une obligation pour tous.
Un tabou encore inavouable
Difficile pourtant pour ces nombreuses personnes de vivre sereinement leur virginité. Pression sociale, peur de l’incompréhension ou de la moquerie, estime de soi mise à mal… quand les relations sexuelles des stars, des proches, des politiques et même des anonymes font déborder les pages des journaux et que se multiplient les dossiers sur les techniques sexuelles à essayer de toute urgence, être vierge après 30 ans devient lourd à porter. Pourtant, elles sont nombreuses à oser échanger, sous le couvert de l’anonymat, sur ces forums ou sur le divan d’un psychologue, pour tenter de comprendre pourquoi la sexualité ne fait pas partie de leur vie quotidienne, et comment aborder le plus sereinement possible les relations qui pourraient arriver par la suite.
La première fois : une étape pas toujours facile
Une virginité tardive d’où naît l’inquiétude
« Dois-je le dire à ma future partenaire ? Me laissera-t-elle tomber ? Comment avouer à mes amis que derrière mon humour et mes fantasmes apparents, je suis toujours vierge ? ». Qu’il s’agisse d’un choix religieux, personnel ou d’une virginité imposée par les aléas de la vie (manque de libido, troubles alimentaires qui perturbent le corps, dépression, problèmes dans l’enfance), ou du fait de ne pas avoir trouvé la bonne personne pour passer à l’acte, être vierge après 30 ans fait naître de nombreux complexes et inquiétudes, rendant sa perte d’autant plus difficile. La pression sociale est telle que ces personnes n’osent plus en parler avec leurs proches, hormis peut-être leurs ami(e)s vraiment intimes.
Apprivoiser son corps pour maîtriser son désir ?
Pour ces gens, le cap devient de plus en plus difficile… ce n’est pourtant pas toujours une question de désir ! Certains travaillent à apprivoiser leur corps, leurs désirs et à maîtriser leurs orgasmes grâce à la panoplie de sextoys disponibles. D’autres, ceux pour qui la virginité est un choix, se concentrent sur leurs croyances et leurs convictions. S’il n’existe pas de solution parfaite pour alléger cette souffrance, l’échange, la parole et l’acceptation de son corps aident à s’ouvrir aux autres pour aborder plus sereinement les relations futures avec un homme ou une femme.
Faut-il se forcer à coucher avec quelqu’un ?
Absolument pas ! Si la tentation peut être grande de céder à n’importe qui « pour que ce soit fait, enfin », au détriment du plaisir et de tout ce pour quoi on a attendu, cette solution n’en est pas une. La virginité est un fardeau psychologique à porter, mais ce n’est ni une maladie, ni une fatalité ! Le mieux est de ne pas renier les désirs de son corps lorsque l’on en a, de travailler sur la naissance de ces désirs s’ils sont absents, et d’attendre la personne en qui l’on aura une confiance suffisante pour faire l’amour la première fois.
